Connaissez-vous Hesdin ?

Il est des coins charmants que l’on voudrait connaître

Mais qui se trouvent hélas dans des régions lointaines

Où nous ne pouvons point espérer nous repaître,

Car la vie est bien dure et nous donne la quartaine,

Lorsque nous essayons de chercher un endroit

Pour y passer en paix et sans trop de dépenses

Quelques jours de détente auxquels nous avons droit…

 

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Connaissez-vous Hesdin ?

Hesdin 17è siècle

Il est des coins charmants que l’on voudrait connaître

Mais qui se trouvent hélas dans des régions lointaines

Où nous ne pouvons point espérer nous repaître,

Car la vie est bien dure et nous donne la quartaine,

Lorsque nous essayons de chercher un endroit

Pour y passer en paix et sans trop de dépenses

Quelques jours de détente auxquels nous avons droit.

Mais pourquoi vouloir comme ultime récompense

Un voyage dans la lune ou aux îles Canaries

Quand il existe ici à deux pas de chez vous

Une région superbe que rien n’endolorit

Et qui sera toujours un lieu de rendez-vous ?

Ainsi écrivait le Ier mai 1953, Monsieur Eschenbrenner, alors Président du Syndicat d’Initiative, en préface du fascicule de Ch de la Charrie, membre de la Commission Départementale des Monuments Historiques du Pas de Calais, imprimé par Lucien Herbay, éditeur 9, rue de St Omer à Hesdin, dont la première édition date de 1931 :

 

Hesdin de la Charie

 

Actuellement dans le domaine public, que l’on peut télécharger l’édition de 1931 à cette adresse :

http://nordnum.univ-lille3.fr/medias/customer_198/590092218/000ART234_001/000ART234_001.pdf

Il est également possible de consulter ou télécharger « Hesdin : étude historique (293-1865) » de l’Abbé Fromentin à cette adresse :

http://nordnum.univ-lille3.fr/medias/customer_198/590092101/00092.878_001/00092.878_001.pdf

En voici la préface :

Préface

 

En 1955, Henri Catteau, Conseiller général et Maire d’Hesdin, écrivait :

La cité d’Hesdin, nichée dans la vallée de la Canche, à une trentaine de kilomètres de la mer, a quelques motifs de fierté qu’elle ne songe pas à dissimuler.

Ville d’art, de tourisme, c’est aussi une ville vivante, une ville active.

Et les deux aspects qui souvent se contredisent et se détruisent, sont ici harmonieusement enchevêtrés.

Cité pétrie d’histoire, Hesdin l’est plus que toute autre, certes.

Qui donc oublierait la tragique destruction de Vieil-Hesdin et de son château légendaire par Charles Quint en 1553, la ruine totale de cette admirable résidence des Comtes d’Artois et des Ducs de Bourgogne où, pour parler comme Michelet, se trouva un jour le « centre de la chrétienté » ?

Heureusement les bâtisseurs du nouvel Hesdin avait du goût.

Ils ont conçu grande et belle place, aux maisons accordées entre elles, avec un hôtel de ville dont une précieuse bretèche fait toujours l’ornement prestigieux.

En arrière de cet édifice s’élève un beffroi qui, bien qu’ayant été construit au siècle dernier par l’architecte Normand, s’intègre avec bonheur à l’ensemble de la construction.

On ne saurait trop recommander de visiter les salons de l’hôtel de ville, dont l’un est paré de très rares tapisseries du XVIIè siècle, et la bibliothèque qui conserve les incunables et des documents de valeur.

A deux pas, l’église gothique aux merveilleuses boiseries arbore un portail de la Renaissance qui est un chef-d’œuvre unique en nos régions.

Autour de ces monuments, les bras capricieux de la rivière se glissent sous de petits ponts en dos d’âne, entre des murailles moussues, et il est vingt endroits où les peintres familiers de nos régions se plaisent à évoquer Bruges.

 

Hesdin abreuvoir

Quittons un instant le centre de la ville.

Pour rencontrer les beaux arbres du Tour des Chaussées et la proche forêt aux épaisses ramures.

On ne saurait si brièvement épuiser ce qui fait la ville d’Hesdin.

Des industries, alentour, lui donnent sans la gêner, une activité qui dépasse celle d’une ville ordinaire de 3500 âmes.

Aux environs immédiats travaillent en effet des briqueteries, sucreries, distilleries, teillages de lin, fabriques de couleurs et vernis, d’engrais, de cierges, dont on peut ignorer la présence en ce qu’elle aurait d’importun, mais qui, avec de gros marchés agricoles, contribuent à donner à la ville une animation de bonne aloi.

Il est vrai aussi qu’en venant de Lille, Béthune et Arras la route de la mer passe par Hesdin, que la charmante entrée de la ville avec son incomparable voûte de feuillage incite le touriste à s’arrêter, tandis que la variété du commerce, les jolis points de vue que l’on découvre, l’affabilité de chacun, donnent à Hesdin un caractère particulièrement accueillant.

L’abbé Prévost, auteur de « Manon l’Escaut », s’il revenait dans la maison natale où une plaque conserve son souvenir, pourrait sans hésiter retrouver son chemin dans les rues d’Hesdin.

Aucun modernisme outrancier ne le chagrinerait, et la vitalité aimable de sa petite patrie le réjouirait sans doute comme elle ravit tous les visiteurs.

Source : Richesses de France : Le Pas de Calais. Publié avec le concours du Conseil Général et des Chambres de Commerce du Pas de Calais en 1955 par Jacques Delmas et Cie.

 

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