Des chiffres qui n’étonneront personne
Aménagement du territoire, attractivité régionale, égalité des territoires, égalité des chances, transition écologique ?
De vains mots ?
Concernant les moyens de transport ?
Selon le rapport de Monsieur Spinetta :
« En France, les transports représentent 30% de la consommation d’énergie. Le transport ferroviaire, compte tenu de sa part modale de 10%, ne représente que 0,6% de la consommation d’énergie.
En moyenne :
Un voyageur en TGV émet cinquante fois moins de CO2 par kilomètre parcouru qu’en voiture, vingt-cinq fois moins qu’en covoiturage, et huit fois moins qu’en bus ;
Un voyage en Transilien émet vingt-cinq fois moins de CO2/km qu’en voiture ;
Un train de fret émet dix fois moins de CO2 par km que le nombre de poids lourds nécessaires pour transporter la même quantité de marchandises. »
« Le transport ferroviaire peut ainsi apporter une contribution essentielle à une politique de mobilité durable, mais pour cela il doit être utilisé dans son domaine de pertinence, avec un taux de remplissage suffisant : ainsi un train régional diesel de petite capacité émet plus de CO2 que 3 autocars. Même en considérant le taux de remplissage moyen (25%) et la capacité moyenne (300 places) des TER en France, soit 75 voyageurs par train, le bilan n’est pas favorable au train, et l’autocar reste plus économe en énergie. »
« Les trafics de voyageurs évoluent en fonction de nombreux facteurs, en particulier la conjoncture économique et le prix du pétrole, la démographie, mais aussi l’évolution des dessertes et de la qualité de service. Globalement, la période 2000-2015 a été marquée par une forte croissance des transports collectifs, en particulier de proximité, et une stagnation du transport individuel (automobile et 2-roues motorisés). »
« Sur la longue distance, la période 2000-2015 se caractérise par une augmentation globale des trafics ferroviaires d’environ 20%, due au développement des TGV (+57%), portée par l’extension du réseau à grande vitesse. Les trafics des TGV stagnent néanmoins depuis 2011, en raison d’une conjoncture économique dégradée et de l’émergence de nouveaux concurrents (transport aérien low cost, covoiturage, et autocars depuis 2015). Parallèlement, les trafics des trains Intercités sont en baisse (-66%), notamment en raison de la concurrence des TGV, et de l’attrition progressive de l’offre (-25% entre 2013 et 2016).
Les trains régionaux, tant en Ile-de-France qu’en province, ont connu une forte croissance au cours des quinze dernières années. L’augmentation a été de 60% pour les TER, en lien avec le développement de l’offre lié à la régionalisation, mais les trafics stagnent depuis 2011. L’offre se réduit également, en baisse de 5% sur 2013-2016. En Ile-de-France la croissance, de 40% sur la période, semble au contraire s’accélérer. »
Évolution du transport de voyageurs longue distance de 2000 à 2015.
« Cette dynamique globale du transport ferroviaire de voyageurs, si elle s’essouffle depuis 2011, a permis d’inverser la tendance à la baisse de la part modale du ferroviaire, passant de 7,5% en 2000 à 9,2% en 2016. Elle retrouve ainsi son niveau de 1980, malgré une augmentation du niveau de vie, a priori favorable à l’automobile et au transport aérien. En 2017, le trafic voyageurs est à nouveau en croissance, en raison de l’amélioration de la conjoncture économique mais aussi des initiatives commerciales prises par la SNCF, en particulier le développement des TGV « low cost ». »
« Enfin, dans le domaine des marchandises, la période 2000-2015 a été pour tous les modes marquée par la crise économique de 2008 : globalement les volumes transportés augmentent jusqu’en 2008 et baissent ensuite (-14% entre 2008 et 2014). Le tonnage transporté sur le rail, qui a été divisé par trois depuis les débuts des années 1980, a subi une baisse de 20% entre 2008 et 2014. »
[…] Du rapport Spinetta à la gare d’Hesdin Deuxième partie […]