Avant l’arrivée de César dans les Gaules (58 ans avant J.-C.),
on ne sait que peu sur ce qui deviendra le département du Pas-de-Calais.
Les Morins occupaient la région septentrionale au Nord de la Canche.
Leur pays était couvert de bois et de marais. Strabon, géographe grec, disait que, les jours où le ciel était le plus serein, le soleil ne s’y laissait apercevoir que pendant quelques heures.
De cette étendue de bois, demeurent les forêts de Guînes, de Tournehem, de Clairmarais, d’Eperlecques, de Nieppes (partie de Wastelau), d’Hesdin, plus celles du Boulonnais.
Près des Morins habitaient les Atrebates qui avaient pour voisins : au Nord, les Nervii (Cambrai et Bavai) et, sur quelques points, les Menapii (Flandre maritime et Tournaisis) ; au Sud, les Veromandui (Noyon et Saint-Quentin) et les Ambiant (Amiens et Abbeville), dont une petite partie du territoire est entrée dans l’arrondissement de Montreuil.
Bien que Sidoine Apollinaire ait « narré » quelques épisodes de la conquête romaine ainsi que de ses déboires avec Chlodion, chez des Franks, barbares qui conquièrent l’Artois, le doute subsiste et subsistera sur la localisation du Vicus-Helenam qu’il décrit sans en préciser la localisation.