Les jardins ouvriers (ou jardins associatifs) (jardins communautaires au Québec),
apparus à la fin du XIXe siècle, sont des parcelles de terrain
mises à la disposition des habitants par les municipalités.
Ces parcelles, affectées le plus souvent à la culture potagère, furent initialement destinées à améliorer les conditions de vie des ouvriers en leur procurant un équilibre social et une auto-subsistance alimentaire.
Les jardins ouvriers prendront dans le langage officiel, (pas dans le langage courant), l’appellation de jardins familiaux après la Seconde Guerre mondiale.
C’est au cours des guerres napoléoniennes que l’on commença à parler en Angleterre d’« allotments » ou terres allouées aux ouvriers.
Pour les uns il fallait 2 000 m², pour d’autres, moitié moins.
Mais tout le monde était d’accord sur le rôle important des jardins.
En France, loué ou cédé, le terrain attachait l’ouvrier à son usine et le maintenait loin du cabaret.
S’ils revêtaient un caractère paternaliste, les jardins ouvriers ont séduit parce qu’ils correspondaient à un besoin réel.
De nombreux jardins, actuellement inexploités, pourraient nourrir les familles défavorisées, soulageant les banques alimentaires.
Faudrait-il créer un programme pour les réhabiliter, des ateliers et prêter le matériel nécessaire, soit une bêche et une binette ?
Occuper, maintenir dans la réactivité les personnes sans emploi tout en les intégrant à la population.
Retrouver un lien et un contact physique avec la nature, lutter contre le stress, manger sainement, développer des relations sociales avec les autres jardiniers…
Et, comme on le disait autrefois, éloigner certains de la tireuse de bière…
Peu semblent vouloir s’y intéresser.